Article : Innovations écologiques : Le guide de la chimie verte

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L’industrie est en train de passer à des méthodes plus propres et plus écologiques. Plus de la moitié des entreprises (51 %) déclarent s’engager en faveur du développement durable1, mais il est clair que concilier performance environnementale et économique implique de nombreux choix difficiles et seules 21 % des entreprises disposent d’une feuille de route claire pour mettre en œuvre leur stratégie de développement durable.

Une entreprise plus durable repose sur plusieurs piliers, notamment une production, un financement, un approvisionnement et un marketing responsables. Les acheteurs, les responsables du marketing et les investisseurs ont besoin des bonnes informations pour naviguer dans un océan de projets potentiels, comprendre leurs avantages et leurs contraintes et assumer leurs conséquences. Comme l’a récemment souligné Mc Kinsey, « il n’est pas facile d’acheter vert ».

Chez AFYREN, nous pensons que le partage des connaissances et des expériences peut contribuer à un avenir plus durable. Dans nos articles, nous cherchons à partager l’expertise que nous avons développée sur notre propre parcours vers un modèle d’entreprise durable et circulaire.

[1] Selon un sondage réalisé par Sphera: https://sphera.com/sustainability/sustainability-survey-2021/


L’industrie chimique, grande consommatrice de pétrole et de gaz, s’efforce depuis une trentaine d’année de surmonter sa dépendance aux énergies fossiles, de réduire les substances dangereuses et de créer une industrie chimique plus propre et plus verte grâce à de nouvelles technologies. Cependant, il est essentiel de comprendre ce qu’implique une collaboration avec une entreprise qui prétend pratiquer dans le domaine de la “chimie verte”.

Contrairement aux idées reçues, la “chimie verte” n’implique pas uniquement une chimie à base de plantes. Si les principes de la chimie verte prévoient l’utilisation de ressources renouvelables, ils vont bien au-delà du simple remplacement des matières premières. Historiquement, la chimie verte, basée sur 12 principes introduits par Paul Anastas et John C. Warner en 1998, répond à la loi sur la prévention de la pollution, visant à éliminer la pollution par une meilleure conception plutôt que par le traitement et l’élimination.

La prévention et l’éco-conception sont à la base de la chimie verte, marquant une réelle évolution dans l’industrie et sa façon de produir. Au lieu de réglementer un niveau acceptable de substances dangereuses et toxiques ou de les gérer une fois qu’elles ont été produites en tant que résidus, la chimie verte vise à “réduire ou éliminer leur utilisation ou leur génération lors de la conception, de la fabrication et de l’application des produits chimiques”.

Le septième principe encourage l’utilisation de matières premières renouvelables, dont les plantes (biomasse), pour remplacer les ressources fossiles.
La chimie du végétal, facteur clé de la bioéconomie, qui implique la production de produits biosourcés, ne garantit pas automatiquement la durabilité. Cependant, les acteurs industriels de la chimie du végétal ou de la bioéconomie pratiquent pour la plupart une chimie verte. Cela implique d’utiliser des matières premières renouvelables et de s’efforcer de prévenir les déchets, d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les risques liés à la synthèse des produits chimiques.

Il est essentiel de noter que l’utilisation de matières premières renouvelables nécessite une gestion prudente de ressources naturelles précieuses afin d’éviter des problèmes tels que la déforestation ou l’épuisement des sols. Les principes de la chimie verte servent de code de conduite général, mais ne constituent pas une terminologie normalisée ou une norme. Le fait de se déclarer acteur de la chimie verte ne suffit pas à garantir les performances d’un produit ou d’une entreprise en matière de développement durable. Le marketing ou l’approvisionnement responsable doit être basé sur une évaluation environnementale précise, telle que l’analyse du cycle de vie, et sur des concepts ou une terminologie certifiée.

Seuls 20 % des consommateurs français connaissent les produits biosourcés et 80 % d’entre eux souhaiteraient avoir plus d’informations sur ces produits. Si l’objectif est de remplacer les ressources fossiles dans la chaîne d’approvisionnement et d’acheter des matières premières biosourcées, la compréhension de l’élaboration et de la composition est essentielle du point de vue des consommateurs.

Un produit biosourcé est entièrement ou partiellement dérivé de la biomasse, produite à partir de plantes ou d’animaux. La biomasse peut subir un traitement physique, chimique ou biologique, d’où la nécessité de recourir à des techniques d’analyse pour déterminer la quantité de composants biosourcés. Le contenu biosourcé et le contenu en carbone biosourcé représentent deux mesures clés, toutes deux basées sur des normes européennes ou internationales.

Chez AFYREN, nous fabriquons des produits chimiques 100 % biosourcés à partir de matières premières renouvelables grâce à un processus dédié qui suit l’approche de la chimie biosourcée séparée. Notre processus de zéro déchet industriel utilise des matières premières renouvelables, en adhérant à la prévention des déchets et aux principes de l’économie atomique. Le processus de production fait appel à la catalyse enzymatique, une alternative moins dangereuse que les processus existants. Nos produits chimiques ont une durée de vie équivalente à celle de leurs homologues sur le marché et sont naturellement biodégradables dans diverses applications.

L’impact environnemental de nos produits est évalué au moyen d’une analyse du cycle de vie (ACV), ce qui permet d’assurer la transparence et la responsabilité.

Le carbone biogénique, stocké, séquestré et émis par la matière organique, comprend des matières premières courantes telles que les arbres, les plantes et le sol. Dérivé de l’atmosphère, le carbone biogénique arrive par un cycle court dans les produits finis. Toutefois, le rayonnement atmosphérique entraîne l’apparition d’un pourcentage mesurable de l’isotope radioactif carbone 14.

Le radiocarbone (carbone 14) est un isotope du carbone instable et faiblement radioactif. En revanche, les carbones non biogènes stockés dans les combustibles fossiles sont dépourvus de ce carbone 14. La mesure du pourcentage de C-14 dans les produits, connue sous le nom de méthode du radiocarbone, permet d’évaluer la part du carbone d’origine fossile par rapport au carbone d’origine biologique. Cette méthode, bien connue dans les contextes archéologiques, donne des indications sur l’âge et la durabilité des produits.

En conclusion, se lancer dans la chimie verte et les innovations biosourcées nécessite une prise de décision éclairée, des évaluations rigoureuses et un engagement en faveur de pratiques durables. L’engagement d’AFYREN envers les 12 principes de la chimie verte nous positionne en tant que leaders dans les innovations écologiques, fournissant un schéma directeur pour un avenir plus vert et plus durable.

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